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JEF
Juillet 2023
Leurs
violons et leurs saxos ✍︎Pour le plaisir des baladins, des badauds et
du public installé aux terrasses, l’association Sur la Place remontera
ses tréteaux sur notre charmante place bruxelloise de la Vieille Halle aux Blés,
baignée aux couleurs de l’été !
Ces jeunes musiciens passionnés, habités
par leur joie de jouer, le regard éclatant de jeunesse, qui aiment la vie et la
musique, nous arrivent parfois de fort loin ou du cœur de Bruxelles. Ils se
présentent en solo, duo, trio, quartet, quintet ou en formation, et nous proposent
de partager en juillet et en août des programmes variés nous invitant à les
suivre dans différents répertoires, classique, jazz, pop et chanson française. Certains
d’entre eux nous offriront leurs créations ou nous emporteront dans la magie
d’une improvisation. Ils interpréteront leurs accords et mélodies toujours sous
forme de dialogue, d’interaction et de nuance, exprimant ainsi les fruits de
leurs liens d’amitié, leur complicité.
Sur la place, à 17 heures, le samedi 15,
sous le soleil de juillet, une jeune fille ne dansera pas mais les fenêtres
s’ouvriront. L’infatigable et dynamique Joana, initiatrice de la manifestation, prendra
le micro pour déclarer l’ouverture de sa 3e édition des concerts de l’été
accueillant les premiers musiciens qui sortiront leurs violons, leurs saxos ✍︎,
leur batterie et contrebasse. Et la musique aura le dernier mot.
✍︎ Les Jardins du casino France Brel
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| Sur la place - Programmation 2023Samedi 15 juillet 17h00 - Vincent Bruyninckx // 18h15 - Duo Eccetera // 19h30 - Llum TrioDimanche 16 juillet 16h00 - Xilema Duo // 17h15 - Earthway Quintet
Samedi 19 août 17h00 - Ee_Collective // 18h15 - Serendip Quartet // 19h30 - Bex Dimanche 20 août 16h00 - Bodies // 17h15 - Floss Événement gratuit, en extérieur ! Nous suivre sur les réseaux sociaux avec #SLPMusic2023
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Chronique d’une vie Nouvel extrait du tome II en préparation
Les rires à la ronde
✍︎ À deux
Le lundi 10 août 1947 rentré de son escapade
ardennaise, Jacky reprend son train du lundi matin vers Turnhout et l’avenue
de Mérode. Le soir venu, dans sa
chambre, il consacre désormais une grande partie de son temps, non à
l’étude du vocabulaire néerlandais commercial qu’il devra pratiquer très
bientôt avec les clients et fournisseurs néerlandophones de l’usine, mais aux
prochaines publications du Grand Feu qui promettait à ses lecteurs en
juin dernier une nouvelle formule pour la rentrée.
Séduit par la symbolique de la Cordée imaginée par Hector et
pour l’avoir pratiquée depuis quelques mois, mon père décide de la proposer samedi
prochain à ses amis du quartier. Il sera fier de leur montrer le cachet qu’il a
fait réaliser, sans oublier d’y mentionner son numéro de téléphone. Il souhaite
regrouper l’équipe éditoriale et littéraire du cercle du Grand Feu autour de l’appellation, Cordée des Albatros, en hommage
à ces poètes incompris épris de liberté.
Mais après les mois d’été le cercle du Grand Feu semble
avoir oublié d’entretenir les braises de ses combats. Chacun constate que le
directeur de la publication est devenu officiellement à la cartonnerie le fils
du patron et qu’il chemine désormais sur des rails qui le mènent vers un avenir
assuré pour de nombreuses années qui le verront vieillir. Quant aux
rédacteurs-poètes-Albatros du printemps dernier, ils ne semblent plus très
convaincus et relâchent doucement l’enthousiasme de la Cordée qui les unissait,
préférant se consacrer pour la plupart à la poursuite de leurs études… ou de
leurs amours.
Alors, délié de ses responsabilités éditoriales, peut-être
avec un certain soulagement face à l’évidence de la non-rentabilité des efforts
fournis, mon père passe d’une cordée à l’autre et s’investit plus encore dans
les soirées cabarets de la Franche. S’y impliquant totalement, il laisse
libre cours à des prestations créatives, soutenu, entouré et applaudi par de
nombreux camarades dont Jacques Zwick, toujours bon public, prêt à partager un
trait d’humour, à se divertir, à éclater de rire.
Jacky était très expressif, très extraverti, il s’exprimait
très fort. Il était assez éblouissant : c’est probablement l’être le plus
doué que j’aie jamais connu dans les domaines les plus divers. Il savait tout
faire. Après la guerre, il n’y avait que lui qui possédait une
voiture, celle de son père. Il conduisait magnifiquement sa voiture, il jouait
de la guitare, du piano, de l’accordéon[1]. Guère économe de son énergie, résistant souvent mieux que
d’autres à la fatigue, mon père éprouve souvent quelques difficultés à quitter
les tablées des derniers verres où ils se retrouvent régulièrement, en
compagnie de Jacques Zwick et d’Ivan Elskens. Ce dernier constate que Jacky,
grâce à ses qualités d’adaptation et sa sympathie naturelle, abandonne
rapidement son costume de nouveau venu, oubliant sa timidité, adoptant un
comportement nettement plus assuré. En arrivant dans mon équipe Divertissement, il était un second
meneur dans l’équipe qui comportait déjà huit personnes, garçons et filles[2]. Fréquentant les membres de sa Cordée, Jacky se trouve régulièrement
face à Miche Michielsen la fille blonde et discrète, agacée il y a quelques
mois par les exubérances de cet impétueux qu’elle voyait pour la première fois.
Si le personnage déplace toujours beaucoup d’air autour de lui, la jeune fille a
décidé avec sagesse de composer avec ce Jacky apprécié de tous, vu qu’ils sont
amenés à travailler ensemble. Un jour mon père, curieux, lui demande quel est
son véritable nom.
Mon nom est Thérèse Michielsen. Je suis née à Etterbeek, le 30 décembre
1926. Mon père s’appelle Franck, ma mère Firmine. À ma naissance, j’ai déjà un
grand frère, René. J’ai encore un jeune frère, Paul, mais avant ma naissance
j’ai eu une sœur, Monique, décédée à l’âge de 6 mois. Le décès de ma sœur
Monique a beaucoup traumatisé ma mère. Quand je suis arrivée, j’étais une petite
fille pour la remplacer. Mes parents m’ont appelée Thérèse pour être sous la
garde de sainte Thérèse. Ils m’ont chouchoutée et préservée[3].
Peu à peu au fil des rencontres, derrière son attitude
réservée, Miche se détend en présence de Jacky. Elle reconnaît que ce stoefer* plus jeune qu’elle a de nombreuses idées pour les
spectacles. Doucement, elle s’autorise à sourire aux répliques et pitreries de
ce fanfaron qui ne tient pas en place.
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« J’arrive » et « Le Pacifique »
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❄️ À voir dans notre salle climatisée ❄️
Mon père établissait toujours
tacitement, avec ses proches, un contrat de discrétion respecté avec affection
par celles et ceux qui appartenaient à ses cercles amicaux, amoureux ou
familiaux. Jacques appréciait que chacun considère
ce voile de pudeur qu’il ne cessa de déposer sur sa vie privée. La famille
adopta une attitude de retenue depuis le début de sa vie publique, et longtemps
après. Toutefois, quelques mois à peine
après son décès, certains s’empressèrent déjà de se répandre en affirmations, considérations
ou anecdotes parfois mal étayées, souvent sorties de leurs contextes. Réagir dans la précipitation,
sous le coup de l’émotion, n’aurait servi qu’à alimenter ces gourmands
insatiables d’impudeurs. Face à ces propos rapidement divulgués et répétés, le
silence s’imposa, marque de respect pour de nombreux proches de l’artiste,
parfois meurtris par des contre-vérités mais surtout par l’infidélité́ à la
consigne d’autrefois. Plus de 40 ans après la disparition de mon père, avec sérénité,
la quarantaine de ces pèlerins du silence se termine. Certains de celles et ceux qui
choisirent de se taire ont accepté de terminer leur long confinement de discrétion
et de se souvenir de cette période tourmentée, si mal connue de la vie de
Jacques, entre mai 1973 et octobre 1978. Je vous invite à venir à la Fondation y découvrir, en exclusivité, les 2 premiers épisodes de la trilogie que je termine sur ces années troublées, racontées par celles et ceux qui les vécurent
à ses côtés.
Aujourd’hui ces témoignages
ouvrent bien larges les portes et fenêtres au vent de l’histoire, laissant
fondre, tels des mirages, les rumeurs construites sur le sable par manque
d’informations. | |
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| | Vos réactions « Très belles images, très beau film sur un grand artiste. Mille mercis pour ce voyage à ses côtés. » « On pense connaître Brel. Ensuite, quand on regarde « Le Pacifique », on se rend compte qu’on a encore tant de choses de lui à découvrir. Merci France. Hâte de voir la suite ! » Luc « Film très émouvant de France sur notre héros. Merci. » | |
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Chaque mois, la Fondation Brel vous propose un extrait d’un des nombreux témoignages du film « Le Pacifique ».Ce mois-ci, Michel Gauthier
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| SoldesLes soldes d’été à découvrir sur notre boutique en ligne et à la Fondation Brel à Bruxelles ! | | |
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| Pendant ce mois de juin, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… Le Plat Pays
Dans la
revue anthologique 2023 PHAETON, intitulée « La Chanson française du XXe siècle
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La Valse à mille tempsDans le film intitulé « Monsieur Spade ». Synopsis : Monsieur Spade est centré autour du personnage du privé Sam Spade (Clive Owen), protagoniste du classique de 1930 signé par Dashiell Hammett, The Maltese Falcon (Le Faucon Maltais). Monsieur Spade suit les traces de Spade, des années après les événements décrits dans Le Faucon Maltais, alors qu’il coule une retraite paisible dans le Sud de la France en 1963. Alors qu’il profite de la vie dans une petite bourgade du Sud, Bozouls, le veuf Spade voit sa tranquillité bouleversée par une série d’événements tragiques. La Chanson des vieux amantsDans un film documentaire indépendant, « Le corps vermeil, une anatomie du désir », réalisé par Utopía Collectif Cinéma, une association bordelaise. Synopsis : Le film explore la fin de vie et la persistance du désir, mettant en lumière une humanité qui s'exprime à travers toutes ses pulsions, dans des lieux généralement associés à la mort. | |
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| | © Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2018. | | |
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