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JEF
Août 2023
Les étoiles étoilantes[1]Durant ses grands soirées d’été, sillonné par
les passages fugaces d’étoiles filantes, le mois d’août est prometteur de rêves.
Surprenantes, complices de nos vœux, elles traversent notre voûte céleste pour
notre grande joie.
Sous
le ciel de ses insomnies, mon père les observait déjà longuement à l’adolescence,
apprenant à regarder ce qu’il y a de beau[2],
à Bruxelles, aux commandes de son avion lors de ses vols de nuit, ou sur sa
terrasse polynésienne.
Lors de son envol vers l’éternité, j’ai
souvent imaginé que son âme enchantée, avait plongé dans les étoiles
étoilantes, selon ce vers extrait du livret de son spectacle Le Voyage
sur la lune.
Peut-être
que, parcourant ces contrées au-delà du temps, entre planètes et astéroïdes, son
cœur voyageur[3], lors d’un détour
vers le bleu de nos océans réchauffés, à l’image des ondes électro-magnétiques
des éruptions solaires qui nous parviennent, sème en notre direction une
mystérieuse poudre d’étoiles. Ces graines d’éternité sous forme d’inspiration viennent
alors fleurir la créativité de femmes et d’hommes qui souhaitent évoquer le
souvenir de mon père, de son œuvre. Parmi
les nombreux projets actuels, celui en Belgique de Benoit Malevé. Cette chorégraphie
à New York sur plusieurs chansons de Jacques. En Suisse, ce très beau reportage
en hommage à Beat Richners, médecin
pédiatre, et dont la bande sonore reprend la chanson Le Bon Dieu[4].
Cette vingtaine d’artistes francophones à découvrir à l’automne, interprétant
les chansons de mon père.
Tous
désirent témoigner, chacun à leur manière, de l’actualité de cet artiste qui n’avait
pas l’ambition de devenir chanteur et qui arrêta le tour de chant il y a 56
ans.
France Brel
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| La Sabam publie le top 25 des éditeurs en 2022La SABAM (société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs) a établi une liste des 25 meilleurs éditeurs sur base des chiffres nets attribués en 2022. Les éditions Jacques Brel, en 2022, sont classées :• 8e pour les droits « online » collectés par la SABAM • 2e pour les droits d’exécutions publiques internationales • 1er pour les droits de reproduction mécanique internationaux
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| Photo : Remise par Steven De Keyser de la Muse (prix
qui récompense l’ensemble de la carrière d’un·e auteur·e membre de la Sabam) en décembre 2021 | |
| Sur la place - Programmation Août 2023Samedi 19 août 17h00 - Ee_Collective // 18h15 - Serendip Quartet // 19h30 - BexDimanche 20 août 16h00 - Bodies // 17h15 - Floss Événement gratuit, en extérieur ! Nous suivre sur les réseaux sociaux avec #SLPMusic2023
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Chronique d’une vie Nouvel extrait du tome II en préparation
Non, Jef, t’es pas tout seul
✍ Jef
En ce mois de décembre 1947, songeant
à la nouvelle année qui arrive, mon père est conscient que l’unique certitude
qui se profile pour lui à l’horizon sera de porter l’uniforme. Il se demande
cependant ce qui pourrait lui arriver l’année prochaine d’aussi extraordinaire
que cette porte laissée entrouverte il y a douze mois, avenue des Gloires
Nationales. Depuis qu’il en a franchi le seuil, l’âme en berne, il a
l’impression d’avoir été propulsé vers un autre espace-temps, vers un univers
où l’avenir peut enfin se construire, ne plus se subir. Il est déterminé
désormais à faire rimer le mot avenir
avec le verbe agir, se remémorant
souvent ce passage de la charte de la Franche Cordée : Évite l’indolence et la stérile
agitation Travail est œuvre de peine et de
joie Travail est œuvre d’homme Travail est service Depuis l’enfance, Jacques entend sans cesse évoquer des considérations sur le travail dans un
contexte de rentabilité et de productivité. Il retient aujourd’hui que ce mot
peut être synonyme de joie, de service et d’œuvre. Il repense au chemin parcouru
depuis le cadeau de sa rencontre avec Hector, un homme, une personnalité hors
du commun dont il apprécie l’ouverture de cœur et qui a tant encore à lui
apprendre. Tel un guide, Hector préconise avec son autorité naturelle,
l’attention à accorder à celui qui vient vers lui et la concrétise dans sa vie
de tous les jours, comme il le fit avec Jacky. Sa disponibilité semble sans
limite. Entourés de leurs enfants qui leur arrivent au fil des ans et
de tous ces naufragés d’un jour qui viennent sonner chez eux pour recevoir une
écoute, recueillir une expérience ou une parole qui les remettra sur le chemin
de la vie et de l’espoir, Hector et Jeanne soutiennent les initiatives de tous
ces jeunes qui s’enivrant d’une liberté retrouvée au lendemain de la guerre, se
sentent parfois isolés, perdus.
Ils sont nombreux à débarquer ainsi, le sac à dos de l’âme débordant
de révoltes et de larmes, à venir frapper à la porte pour un conseil, un
dépannage financier ou parfois aussi pour un lit pour la nuit ne sachant où
aller. Ils deviennent alors la priorité absolue. C’est ainsi que débarque un
jour la jeune Fernande Carlier qui s’installera au 33, comme disent souvent les
enfants de Jeanne et Hector en évoquant leur adresse. Gustave Bruyndonckx Un coup de sonnette ! Et un tel arrivait, expliquant qu’il avait perdu son travail ou
avait un autre souci. Il y avait des tas de motifs mais c’était toujours un
problème qu’on venait présenter à mon père, au président. Même durant le repas, mon père l’accueillait sans attendre,
allait dans son bureau avec le visiteur pendant que son repas refroidissait et
qu’il fallait ensuite le réchauffer. Plusieurs fois, quelqu’un est arrivé en disant : « J’ai claqué
la porte de la maison et je ne sais pas où aller ». Alors maman allait
réveiller quelqu’un dans sa chambre en disant : « Lève-toi ! On doit donner le
lit à quelqu’un ». Mes parents n’avaient pas beaucoup de temps pour nous, et notre
éducation s’est faite en haut de l’escalier. Dans la maison, il y avait le bel
étage et puis l’entresol. Et comme il y avait tout le temps des réunions et
qu’on ne pouvait pas se manifester, on restait en haut de l’escalier et on
écoutait tout ce qui se faisait à la Franche Cordée. Là, on a appris énormément[1]. Les enfants du couple Bruyndonckx s’adaptent et grandissent dans
cette ambiance de porte ouverte, d’arrivées inopinées, dans cette maison où règne la courtoisie ✍ et où la
règle consiste à accueillir celui qui en a besoin. Mon père espère-t-il
secrètement un jour acquérir cette très grande disponibilité vis-à-vis des
autres ? Guy Bruyndonckx Constamment, les jeunes étaient présents dans la maison, à
table ou en réunion[2]. Hector fut orphelin assez jeune. Alors qu’il était pensionnaire au collège Saint-Boniface à Bruxelles dans la classe d’un certain Georges Remi, l’un de ses professeurs, rencontré lors de sa dernière année d’études secondaires, l’a marqué par sa très grande disponibilité à son égard, l’encourageant souvent. Peut-être pense-t-il encore parfois à cet enseignant transmetteur de lumière
quand il ouvre la porte à chacun, découvre un nouveau venu comme il fit pour
Jacky le jour de Noël 1946. Fasciné par ce talent de l’accueil qui anime Jeanne et Hector,
Jacky déserte peu à peu les sous-sols de l’église Saint-Vincent-de-Paul, chaussée
de Ninove, où il rencontrait la jeunesse d’Anderlecht et où il traînait parfois
son ennui, montrant aux copains ses progrès à la guitare. Il oublie les bancs
de solitude disséminés dans les espaces verts du quartier et rejoint moins
régulièrement les camarades, Jean, Robert et les autres, même si Anny tente de
le retenir quelque peu dans la bande. Sans regret et comme s’il se préparait à un grand départ, mon
père replie dans les malles de ses souvenirs les vides et les silences
traversés à l’adolescence, les chagrins et les propos convenus des oncles et
des tantes qui, dès l’aube légère ✍, conjuguent leur vie à l’imparfait, proférant des
sentences sans appel, prônant l’immobile et proclamant : Il
ne faut pas confondre hâte et précipitation ✍. Je n’aime pas les gens qui finissent par s’asseoir, par
se coucher et qui renoncent à leurs rêves parce que de toute façon ils se
mettent doucement aux crochets de la société, ne serait-ce que moralement.
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Jacques Brel en concerts et en interview
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Nos stocks de DVD sont épuisés. Il ne reste que quelques exemplaires de Blu-Ray sur notre boutique en ligne.Pour ceux qui n’ont pas pu acheter le coffret, les films sont également disponibles sur BREL@HOME, notre plateforme de streaming. Procurez-vous votre code unique de visionnage sur notre boutique en ligne et regardez les films de la Fondation Brel, confortablement installés chez vous. | | |
| J’arrive • Le PacifiqueLa Fondation Brel participe au Mois du Doc 2023Créé et organisé par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Le Mois du Doc vise à promouvoir le cinéma documentaire belge francophone à travers la projection de films dans divers lieux à Bruxelles et en Wallonie, du 1er au 30 novembre.
En novembre, la Fondation Brel participera au Mois du Doc et présentera ses deux films documentaires « J’arrive » et « Le Pacifique ». Projections de « J’arrive » tous les jours à 11h30 et « Le Pacifique » à 14h30. | | |
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| | Vos réactions « Quelle émotion pour moi d’être ici. Je pleure à chaque fois que je regarde ou écoute Jacques Brel. J’ai 59 ans. D’aussi loin que je me souvienne, c’est le même effet. » « La nature crée de beaux sites, de belles rivières, de belles montagnes mais aussi des êtres intenses, comme Jacques Brel. » « Un magnifique moment dans la vie de Brel. Beaucoup d’émotions. Cela nous a permis d’être au plus proche d’une intimité authentique. On n’écoutera plus ses chansons de la même manière. » | |
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Chaque mois, la Fondation Brel vous propose un extrait d’un des nombreux témoignages du film « Le Pacifique ».Ce mois-ci, Isabelle Brel
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| Pendant ce mois de juillet, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… La Mort« My Death » interprétée par David Bowie and The Spiders from Mars dans la réédition du film « Ziggy Stardust Motion Picture ». Vesoul
Interprété par Florent Pagny dans son nouvel album qui sortira le 1er septembre 2023. Photo : Yann Orhan Dans le film intitulé « Beat Richners Vemächtnis (Beat Richner’s Legay) ». Commentaire du réalisateur : J'ai rencontré Beat Richner, également appelé « Beatocello », en 1996 à Phnom Penh, lorsqu'un label musical m'a demandé de produire un CD avec Richner en tant que violoncelliste. Le projet de Richner m'a immédiatement fasciné, je suis resté fidèle à lui et à son projet et une amitié s'est développée. Nous nous parlions au téléphone presque tous les jours, il m'appelait Steven, comme Steven Spielberg, qui m'emmenait en balade, je l'appelais Pablo, comme Pablo Casals, le célèbre violoncelliste espagnol. J'ai accompagné Beat Richner avec ma caméra pendant plus de vingt ans, jusqu'à sa mort le 9 septembre 2018, au cours desquels j'ai réalisé cinq longs métrages et un téléfilm sur l'œuvre immense de sa vie, les hôpitaux pour enfants au Cambodge. Mais quel est l'avenir de ces hôpitaux maintenant que « Dr. God », comme Richner était connu au Cambodge, n'est plus ? Telle est la question centrale de ce film. Quand on n’a que l’amour, Ne me quitte pas, Amsterdam, Les Marquises, MariekeDans un ballet chorégraphié par Twyla Tharp et dansé en solo par Herman Cornejo au Joyce Theater de New York. | |
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| | © Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2018. | | |
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