| | | | |
| |
|
JEF Mars 2021
Longtemps après, Soulever le voile de la discrétion, avec respect
Mon père établissait toujours
tacitement avec ses proches, un contrat de discrétion respecté avec affection par
celles et ceux qui appartenaient à ses cercles amicaux, amoureux ou familiaux. Jacques appréciait que chacun
considère ce voile de pudeur qu’il ne cessa
de déposer sur sa vie privée. La famille adopta une attitude de retenue
depuis le début de sa vie publique,
et longtemps après. Toutefois, quelques
mois à peine après son décès, certains s’empressèrent déjà de se répandre
en affirmations, considérations ou anecdotes
parfois mal étayées, souvent sorties de leurs contextes. Réagir dans la
précipitation, sous le coup de l’émotion, n’aurait servi qu’à alimenter ces
gourmands insatiables d’impudeurs. Face à ces propos rapidement divulgués et
répétés, le silence s’imposa, marque de respect pour de nombreux
proches de l’artiste, parfois meurtris par des
contre-vérités mais surtout par l’infidélité à la consigne d’autrefois. Plus de 40 ans après
la disparition de mon père, avec sérénité, la quarantaine de ces pèlerins du
silence se termine. Certes, l’époque actuelle ne
nous permet pas de le prévoir avec certitude, mais très prochainement, j’espère
vous dévoiler un nouveau projet, en chantier à la Fondation depuis 2008. Certains de celles et ceux
qui choisirent de se taire ont accepté de terminer leur long confinement de
discrétion et de se souvenir de cette période tourmentée, si mal connue
de la vie de Jacques, entre mai 1973 et janvier 1975. Dès que les mesures sanitaires nous y
autorisent, je vous invite à venir à la Fondation y découvrir, en exclusivité
dans notre Ciné Brel, le film que je termine sur ces années troublées, racontées
par celles et ceux qui les vécurent à ses côtés. Aujourd’hui ces témoignages ouvrent
bien larges les portes et fenêtres au vent de l’histoire, laissant fondre, tels
des mirages, les rumeurs construites sur le sable par manque d’informations. France Brel
| | |
| | | |
|
|
|
| | Jacques Brel Chronique d’une vie Par France Brel
Une chronique implique, avec évidence, tout au long du récit, la mention
systématique des dates du calendrier faisant avancer le lecteur sur le chemin
du fil des jours. En
guise d’illustration, voici un passage qui présente la mère de Jacques, née un
jour de Saint-Valentin.
Le 14 février 1896, ma grand-mère Élise-Lambertine voit
le jour dans un milieu très modeste. Son père, Dominique Van Adorp, menuisier, très habile de ses mains comme la plupart des hommes de la lignée, fait aussi de la peinture sur vitrail. Une
autre branche de l’arbre généalogique de la famille Van Adorp est musicienne et
s’intéresse aux instruments à vent en cuivre. Le 25 février 1898, Dominique décède à l’âge de
quarante-quatre ans, laissant son épouse, Marie, veuve à quarante ans, seule
pour élever ses cinq enfants : Léonie,
Catherine, Anne-Marie, Léon et
la benjamine âgée de deux ans à peine, Élise-Lambertine… Dans un climat de tristesse et de difficultés financières, la petite
dernière, très vite surnommée Lisette, est choyée. Elle attire les regards et
les attentions de tous. L’enfant, de tempérament joyeux, anime le quotidien
souvent trop morne qui règne dans la maisonnée tenue avec fermeté par sa mère. Sous l’œil sévère de
Marie, Léonie, Catherine et Anne-Marie, deviennent, à leur tour, couturières. En septembre 1911, Marie s’inquiète de la santé fragile de son fils Léon.
Suivant les conseils du médecin, qui propose à Marie d’offrir à son fils le bon
air de la campagne, elle loue une petite maison en dehors de la ville, dans la belle commune
néerlandophone de Linkebeek, au sud de Bruxelles… Le 27 mars 1912, c’est
toute la famille qui emménage à cette nouvelle adresse. Malheureusement, Léon y
décède en mai 1914, à l’âge de 22 ans.
Entre
velours et satins, par son envie d’aimer et de rire, Lisette devient le rayon
de soleil de la famille. Petite lumière de joie, elle accompagne chacun dans la
traversée de cette période d’incertitudes, de préoccupations et de
restrictions. Ses sœurs, devenues ses trois petites mamans, lui passent bien
des caprices, ne perdant jamais l’occasion de se laisser distraire de leurs
ouvrages et travaux d’aiguille, partageant les sourires suscités par Lisette,
de plus en plus consciente de son don de gaieté naturelle et de son talent à
dérider l’ennui.
| | |
| | | |
|
|
|
| Histoire de la Fondation Brel en 12 épisodes Episode 2/12
| | |
| De décembre 1982 à avril 1984
Des extraits des éditoriaux, les programmations de manifestations, des témoignages… Lire la gazette…
| | |
|
|
|
| Pendant ce mois de février, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… | | |
| Les Fenêtres Dans le manuel scolaire « L’Archipel littéraire 3e ». Amsterdam Dans la publication « Vive la France - Französische Lieder, Schlager und Chansons » du compositeur/ arrangeur/ pianiste Susi Weiss. Bruxelles, Madeleine et Le DiableDans le roman « Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, nom d’une pipe ! » de Nadine Monfils, qui paraitra en mai 2021. Ne me quitte pasInterprétée par The florentine Opera (Milwaukee, Wisconsin) dans un concert en ligne intitulé « La Vie en rose » La Valse à mille tempsUne nouvelle de Emma Bernard, âgée de 17 ans. Extrait : « Pour attirer votre attention, j’ai fait mine de laisser échapper de mes mains la mallette en cuir
dont je prenais habituellement grand soin. Mon stratagème a eu l’effet escompté : vous vous êtes tournée
dans ma direction, si lentement que je me suis senti bête d’avoir osé vous déranger, d’avoir eu le cran
de perturber l’aura de paix dans laquelle vous paraissiez flotter. Finalement, nos regards se sont croisés
pour la première fois. » Les VieuxDans le documentaire « Dunk or die » réalisé par Nicolas de Virieu. Le Plat PaysInterprétée par le vocal octet VOCES8. Un arrangement de Blake Morgan. | | |
| | |
|
|
|
| La Fondation Brel informe | | |
|
Museum Pass
Les
détenteurs du Museum Pass pourront, dès mi-mars, participer à la promenade
« Avec Brel », au tarif réduit de 5€.
Découvrez le centre-ville de Bruxelles de façon
originale et autonome, avec un audio guide. À chacun de vos pas, la voix
de l’artiste, ses chansons, ses commentaires et les anecdotes d’une quinzaine
de témoins, vous accompagnent dans sa ville natale vers des lieux qui inspirent
un commentaire en lien avec Jacques Brel. Circuits
de 1h15, 2h ou 2h40 au choix. Disponible
en français, néerlandais et anglais. Commander le pass. | | |
|
Roman Roses en live Facebook depuis la Fondation Brel
Live insolite de Roman Roses sur Facebook depuis la Fondation Brel à Bruxelles, le dimanche 21 mars à 18h. À regarder sur le compte Facebook de Roman et/ ou celui de la Fondation Brel. | | |
|
|
|
| LIVRE - De l’intensité à l’élégance d’une vieUne biographie en 30 pages de Jacques Brel, par sa fille France. « Dans ces quelques pages qui résument la vie de mon père, je souhaite insister, non seulement sur la cohérence de sa vie mais également sur celle qui se dessine entre elle et son œuvre. »
| | |
| Vos témoignages« À mes yeux cela n'a pas été qu'une visite de Bruxelles mais une promenade dans la vie d'un artiste magnifique où l'on ressent l'amour qu’il porte pour cette ville à travers ses chansons mais aussi ses anecdotes. J'ai adoré découvrir la ville de Bruxelles notamment les explications que l'audio guide fournissait sur les différents monuments de la Grand-Place. » « À parcourir si on ne connaît pas Brel , à re-découvrir si on l'aime déjà. On peut passer des heures sur les docus et vidéos du grand Jacques, chanteur bien sûr mais aussi acteur, pilote de petit avion et navigateur. Lieu aussi riche et surprenant que l'était l'homme. » | | |
|
|
|
| | © Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2020. | | |
|
|
|
|