JEF 
Juin 2021

La contagion… de la  joie de se revoir !

 Quand la place de Brouckère a éteint ses lumières et que les pavés de la place Sainte-Catherine ont perdu leurs promeneurs, Bruxelles s’est arrêtée brusquement de brusseler. Traversée par les trams et les vents du Plat Pays, la ville désertée s’est endormie et certains oublièrent son nom.

Comme tant d’autres lieux l’ont fait depuis mars 2020, La Fondation, et ce à deux reprises, a fermé ses portes. Nos audio-guides et notre cinéma sont devenus muets et il nous fallut patienter pour voir les frontières se libérer de leurs barbelés.

Et puis comme la mer se retire, respectant les mesures sanitaires, nous vous avons accueillis masqués et peu nombreux.

Mais aujourd’hui, au seuil de cet été tardif, tout comme les terrasses et les cinémas de Bruxelles, La Fondation ouvre ses portes à ses chansons et à son Ciné Brel, pour que devienne contagieuse… la joie de se revoir !  

France Brel 

 
 
  
 
 
 
 

La presse belge en parle

« Film biographique de 1 h 45, véritable documentaire intimiste composé de partitions diverses : entretiens inédits, lettres du maître, des images en Super 8 jamais vues... » 

« On y découvre un homme complexe, fragile, pétri de remords et de contradictions. Le vrai Jacques Brel. » 

« Documentaire intimiste, traversé d’éclairs familiaux, mais aussi sociétaux. Il décrit un artiste épris de mouvement, mais usé. » 

Emmanuelle Jowa, Paris Match

 
 
 J'ARRIVE Bande annonce (2021) 
 
 
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Ce film restera programmé dans nos locaux durant de nombreuses années, donnant ainsi la possibilité à chacun de venir d’un peu plus loin le voir un jour, quand les mesures sanitaires le permettront. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

France continue à vous présenter les intentions de la chronique qu’elle écrit et l'illustre par un extrait

Au fil de cette chronique, je souhaite contextualiser la vie de mon père, mentionnant plusieurs événements culturels ou économiques qui ne furent pas sans incidence sur la vie familiale des Brel. Nous sommes désormais en 1929. La famille est rentrée définitivement en Belgique en 1926 pour notamment songer à la scolarité de Pierrot, le fils aîné, né en octobre 1923. 

À la fin du printemps 1929, à la demande de son beau-frère, mon grand-père se rend à Berlin pour y acquérir une « onduleuse », la machine indispensable pour la fabrication du futur et novateur carton ondulé qui devra devenir la spécialité de l’entreprise. Il sourit à l’avenir dans un climat d’aisance et de belle sérénité. Dans le train qui le ramène vers Bruxelles, bien installé dans le compartiment, heureux de rapporter un jouet en forme de zeppelin pour Pierrot, ouvrant sa gazette, il apprend la parution de Vol de nuit d’un certain Antoine de Saint-Exupéry. L’article lui rappelle son émotion à l’arrivée du premier avion à Léopoldville.
Confiants en l’avenir, mes grands-parents traversent régulièrement le boulevard Auguste Reyers pour suivre l’avancement des travaux entrepris pour leur future maison avenue des Cerisiers. L’ami architecte leur annonce un emménagement possible à l’automne 1930.

Six mois après la naissance de mon père, que tous désormais surnomment tendrement Jacky, un octobre noir envahit les marchés boursiers. Le vent des affaires devient ouragan, emportant les économies et les rêves de nombreuses entreprises et familles. Une panique généralisée s’abat sur la vie économique engendrant une succession de drames, de faillites, de ruines et de désolations.

Les années folles réfléchissent à leurs folies. Les danseuses de charleston revendent leurs robes à franges et leurs porte-cigarettes, les musiciens rangent leurs saxos et leurs violons et leur moustache° et Bruxelles pleure sa joie et sa prospérité effondrées. Les premières pertes financières des fameux placements alléchants qui semblaient garantir l’avenir d’un bonheur éternel à Romain et à sa famille, fondent comme neige au soleil. Au fil des jours de novembre et décembre 1929, vivant désormais au rythme des mauvaises nouvelles financières qui ne cessent de tomber, Romain, homme responsable et non sans courage face à l’adversité, prend sans attendre les décisions qui s’imposent.
Il se sépare de Courtois, le fidèle chauffeur qui ne pourra plus fièrement circuler au volant de l’automobile pour conduire « Monsieur ». Mon grand-père se voit même dans l’obligation de demander un prêt à son ami Georges Dessart pour, homme de parole, honorer sa promesse d’entrer dans l’association de la nouvelle entreprise proposée récemment par Amand, son beau-frère. Ayant envisagé, il y a peu encore, une vie d’actionnaire largement bénéficiaire et son statut de rentier, Romain s’accroche aux activités de lancement de cette nouvelle cartonnerie implantée à Anderlecht au numéro 18 de la rue Verheyden.

Dès janvier 1930, alors que Jacky distribue généreusement ses premiers sourires autour de lui, Lisette, non sans tristesse, se sépare de sa bonne à demeure. Obligée de réorganiser son quotidien autour des restrictions, comme au temps de sa jeunesse, elle retrouve la préoccupation des économies à réaliser. Traversant les turbulences de ces nouvelles circonstances, ma grand-mère regarde grandir son tendre Jacky, refusant obstinément, durant quelques temps, de lui couper ses premières boucles. Elle tente ainsi de reculer la fin de son rêve : élever une petite fille. Pendant que Lisette accepte et digère ce nouveau cortège de réalités, au Palais Royal de Bruxelles, les souverains fêtent la naissance, ce 8 septembre, de leur deuxième enfant, le Prince Baudouin.

Le 8 avril 1930, Catherine sœur de Lisette, marraine de Jacky, pense à son filleul et, absente de Bruxelles, lui envoie ce télégramme à l’occasion de son premier anniversaire. 

À suivre… 

 
 
  
 
 
 
 


Histoire de la Fondation Brel en 12 épisodes
Episode 6/12

 
 
 

De septembre 1993 à avril 1994

En avril 1994, Soeur Élisabeth Winchester, l’une des religieuses de l’école Sainte-Anne à Atuona sur l’île d’Hiva Oa qui partagea tant de rires avec mon père, annonce son passage à Bruxelles. Ma mère l’accueille le 16 mai. Absente à cette date, je rends visite à sœur Élisabeth un peu plus tard à Tahiti… lire la suite

 
 
  
 
 
 
 

Pendant ce mois de mai, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… 

 
 
 

Ne me quitte pas, La Chanson des vieux amants, Quand on n’a que l’amour, Au printemps, J’arrive

Reprises dans le livre des 100 plus belles chansons françaises, édité par la Talinn French School, en Estonie, à l’occasion du 100ème anniversaire de l’école.

Le récital de Brel au Casino de Knokke en 1963

Mentionné dans un prochain livre consacré à la saga de Knokke-Heist co-écrit par Paul Grosjean, Céline Pécheux et Isabelle Vander Heyde. 

La Chanson des vieux amants

Interprétée par David Becker dans son prochain album « Pensées nocturnes ».


Amsterdam

Dans une émission consacrée à Serge Lama, diffusée sur France 2 à 20h30.

Fernand

Dans une nouvelle traduction en ostendais par le groupe belge Tè Hin Name.

If you go away

Dans le film Chevrotine, pour Arte, réalisé par Laetitia Masson. 


Les F…

Quelques lignes de la chanson "Les F…" dans une monographie (à paraître chez Palgrave Macmillan) concernant les francophones de Flandre, par l’historien David J. Hensley. 

Seasons in the sun

La version anglophone du Moribond dans un épisode de la saison 3 de la série Netflix « Dead To Me ». 

La Mort

Dans un projet virtuel, entrepris par les chorus et orchestres de l’université de Cologne sous le thème de la danse macabre, interprétée par le bigband The Swingcredibles.

 
 
 
 
 
 

Vos témoignages

« Expérience très enrichissante, vive et remplie d’émotions au travers des témoignages. À voir et à revoir. » 

« Espace très agréable, les montages sont excellents et la structure très bien réalisée. On pourrait rester des heures tellement la vie de Brel est fascinante et inspirante. Merci infiniment. » 

« Exposition très intéressante, promenade très agréable, accueil excellent. Je le recommanderai à mes amis. » 

« Magnifique promenade avec Brel. Découverte de chansons et des endroits qu’il aimait. » 

« Belle rétrospective. » 

« Vraiment un agréable moment plein de surprises sur sa vie… Nous avions l’impression de nous promener avec Jacques Brel dans Bruxelles, nous avons adoré. »

« Un immense merci pour nous faire partager ces photos, vidéos et autres documents. Quelle belle découverte en ce jour de déconfinement ! Agréable de pouvoir réécouter les chansons sur le jukebox. » 

« Merveilleuse visite. Une très bonne surprise. » 

« Merci beaucoup pour la belle exposition qui est très intéressante ! » 

 
 
  
 
 
 
 

             

 
 
 

© Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2020.

 
 
 
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