JEF 

Avril 2023

La colombe est blessée.[1] 

« J'espère un temps qui se rappelle, un temps qui n’oublie pas »

Ce titre est celui que Noé Lovens Cogels, élève en classe terminale au collège Saint-Pierre d’Uccle à Bruxelles, donne à son exercice de rédaction d’un discours, demandé en janvier dernier par M. Baents, son professeur de français.

S’imaginant animer une émission commémorative qu’il intitule « Poésie et chant, à l’aube du siècle passé », Noé invite à se rappeler de Jacques Brel.

À vous chers auditeurs, je vous demande de voir cette petite démonstration d’admiration comme une marque de respect pour l’homme qui fait aujourd’hui partie des pages de l’histoire de la Belgique. Je vous demande ces quelques minutes d’attention afin de faire une nouvelle fois du mythe une réalité.

Voici quelques extraits de son discours sur celui qu’il décrit comme un  bonhomme aux longs bras timides.   

…Lorsque ses mains se sont mises à dessiner ses mots pour la première fois dans les salles de spectacle parisiennes, déjà le temps savait qu’il n’aurait aucune emprise sur cet homme que la sueur poétique rendrait immortel.

…Mais avant tout, il donnait. Il offrait des petits bouts de son âme à celles qui venaient le contempler. Il était là pour offrir. Au cœur d’une nation trop souvent dénigrée au même titre que lui, il rappelle que du plus petit trou de souris peut s’échapper la plus belle des colombes.

Par la fenêtre de l’arche passionnée des 20 ans de Noé j’imagine ces colombes, évoquées dans son texte, s’envoler sur les flots de notre humanité devenue une colombe blessée.

France Brel

 
 
 
Lire le texte de Noé en entier
 
 
 
 
 

Une vie formidable

Une biographie succincte, par France Brel
« Vivre, c’est une aventure formidable » [1] 

Dès à présent dans sa version néerlandophone !

• La biographie de Jacques Brel résumée à l’extrême 
• Livret de 60 pages

• Photos, documents et extraits de manuscrits
• Mise en page dynamique et ponctuée de citations

 
 
  
 
 
 
 
 
 
Commander le livret
 
 
 
 
 
 
 
Bestel het boekje
 
 
 
 
 
  
 
 

Séances avec France

Prochaines dates :

Lundi 10/04/2023 

• 10h30 : film J'arrive commenté par France Brel
• 14h30 : film Le Pacifique (bande de travail) commenté par France Brel

Lundi 24/04/2023 

• 10h30 : film J’arrive commenté par France Brel
• 14h30 : film Le Pacifique (bande de travail) commenté par France Brel

Mardi 25/04/2023 

• 14h30 : concert Les Adieux à l'Olympia commenté par France Brel

Jeudi 04/05/2023 - NOUVELLE DATE

• 14h30 : concert Les Adieux à l'Olympia commenté par France Brel

Jeudi 18/05/2023 - NOUVELLE DATE

• 14h30 : concert Les Adieux à l'Olympia commenté par France Brel

 
 
 
Réserver une séance avec France
 
 
 
 
 

Nocturnes des musées 2023

"L'Idée d'une chanson" avec France Brel

Projection d’un documentaire de 13 minutes suivie dune rencontre avec France Brel de 15 minutes.

France Brel vous accueille à la Fondation Brel pour vous faire découvrir une interview peu connue de Jacques Brel. Suivez le processus de création d’une chanson. Séances tous les 3/4 d’heure. 

Horaires : 17h - 17h45 - 18h30 - 19h15 - 20h - 20h45 - 21h30 

Places limitées. Les réservations sont fortement recommandées. Votre ticket vous donne également accès à l'exposition permanente de la Fondation Brel.

 
 
  
 
 
Réservation
 
 
 
 
 

Conférence de France

 
 
  
 
 

Vendredi 21 avril à 19h au Cercle Horticole (7110 La Louvière)

Présentation du livre par France Brel suivie d'un spectacle donné par l'Académie de Musique et des Arts de la Parole René Louthe de Houdeng-Aimeries.

Entrée gratuite.

Réservation indispensable au 064 260 141 ou bibliothequecommunale@lalouviere.be

 
 
 
Plus d'infos
 
 
 
 
 

Nouvel extrait du tome II en préparation

 
 

Hommes et femmes sont assoupis[1]

Poli et déterminé, depuis le début de son séjour en Flandre, mon père tente d’apporter à ses hôtes sa bonne humeur et son humour… en français ! Observateur, il remarque des regards, des petits gestes, qui se veulent discrets, des manies de la vie quotidienne et constate, avec un certain plaisir que le fils aîné, tout comme lui, fait la grimace devant le plat d’épinard lors de son arrivée sur la table. Ce point commun lui rend cette famille encore plus sympathique !

Mais la traversée de certains soirs est parfois plus pénible et ce malgré l’accueil chaleureux de la famille qui l’héberge. Habitué à plus d’animation autour de lui, par les appels téléphoniques de ses copains du quartiers qui passent souvent chez lui à l’improviste, Jacky avec une certaine impatience attend la fin de la semaine. Éloigné de ses amis et de Suzanne qui durant ce mois de juillet accompagne ses parents au bord de la mer, il a l’impression que toute la ville devient une prison.

Le cœur lourd au constat de tant d’absents, nostalgique, mon père ne se lasse pas d’écrire à sa belle, son égérie, sa Lucie.

Quand son âme se laisse envahir par le doux mal d’amour, il se souvient des dialogues entre Alfred de Musset et sa muse dans le recueil La Nuit de mai, lorsque celle-ci l’invite tendrement à prendre son luth et à lui donner un baiser. Tout comme le poète insatiable d’émotions, à l’image de celles vécues avec George Sand dans la forêt de Fontainebleau[2] aux premiers jours de leurs amours, mon père souhaite sentir son cœur battre à chaque instant, vivre intensément comme il se le promettait à la fin de la guerre dégageant le corps écartelé d’une femme victime d’un bombardement. Mais pour l’heure, l’amoureux ne sent que son cœur solitaire qui doit se taire.[3]

Se promenant seul dans la petite ville, Jacky apprécie le calme de son  béguinage fondé sans doute vers le 13e siècle. Les petites maisons coquettes et fleuries, ordonnées le long de la place allongée et bordée d’arbres, inspirent calme et sérénité. 

Après ses heures de travail mon père aime s’y ressourcer, arpentant le pavé irrégulier de ce décor propice à la méditation, passant devant l’infirmerie et l’église baroque. Il songe à son avenir. Il lui faut désormais assumer son statut de directeur alors qu’au fond de lui il ressent toujours cette difficulté, ce malaise à devenir sérieux, un adulte. Il voudrait tant résister à l’enlisement de l’ennui et ne pas oublier ses rires et rêves d’enfants. Parfois, assis sur un banc près de la petite grotte où les nones ont installé une statue de Marie, comme il le faisait dans l‘enfance avec les nuages, il s’adresse à la statue, l’interrogeant sur son présent émaillé d’interrogations, n’est-il pas vrai, Marie ?[4]

Ce vendredi 27 juin, la Belgique frôle un record de chaleur avec 38,3 degrés. Le pays s’immobilise sous une canicule. Aujourd’hui comme hier et demain, l’ennui plane sur la ville[5] de Turnhout au fil des jours et des soirs d’été[6].  

Arrivé bien à l’avance pour reprendre son train du vendredi après-midi vers Bruxelles, il profite de la fraîcheur de la gare qui bénéficie de hauts plafonds et s’installe dans la salle d’attente. Il repense à cette rencontre d’hier lors de sa promenade dans les rues silencieuses de la ville où il fait trop chaud quand hommes et femmes sont assoupis[7].

Surpris par la cadence d’un tambourin inhabituel il découvrit une gitane qui sur une place au rythme de son instrument danse, tournoie, virevolte, semblable à celle imaginée par le compositeur Manuel de Falla. Ce dernier explique que dans son ballet L’amour sorcier,  attiré par le style mauresque, il a  imaginé une jeune femme offrant une danse rituelle du feu pour chasser à minuit les mauvais esprits.

La pièce est éminemment gitane… Pour la composer, j'ai utilisé des idées ayant toujours un caractère populaire…   Durant les quelques 40 minutes que dure l'œuvre, j'ai essayé de la « vivre en gitan »Manuel de Falla, 1915[8]

Jacky contemple la scène de cette femme qui danse au soleil sur la place vibrante d’air chaud.[9] Il observe aussi les regards anonymes qui se veulent discrets derrière les fenêtres ouvertes qui finissent par se fermer, l’une après l’autre au moment où la gitane, s’arrêtant de danser, se met à chanter.


Gare de Turnhout

 
 
 
 
  
 
 

Voici ce qu’on en dit dans le livre dor

 
 

Films J’arrive / Le Pacifique

« On pense connaître Brel. Ensuite, quand on regarde « Le Pacifique », on se rend compte qu’on a encore tant de choses de lui à découvrir. Merci France. Hâte de voir la suite ! » Luc

« Très chaleureux accueil, merci beaucoup. Comme toujours, film très émouvant de France sur notre héros. Merci. » 

Exposition / Promenade audioguidée.

« Bonne présentation de la vie du Grand Jacques. Interviews et commentaires uniques. » Rosa

« L’oeuvre de Monsieur Brel traverse les frontières et les époques. Soutenu par sa femme et ses proches, son oeuvre reste intemporelle et indispensable. Bravo à la Fondation. » Agnès 

 
 
 
Réserver votre visite
 
 
 
 
 

Chaque mois, la Fondation Brel vous propose un extrait d’un des nombreux témoignages du film
« Le Pacifique ».

Ce mois-ci, Miche Brel

 
 
 Miche Brel (extrait du film LE PACIFIQUE) 
 
 
Réserver une projection
 
 
 
 
 

Pendant ce mois de mars, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… 

🎬 Le Tango funèbre 

Dans un documentaire/making of sur la tournée 2019 de Patrick Bruel.

💿 Ne me quitte pas

Kareen Guiock Thuram, passionnée de Jazz, a interrompu sa carrière de journaliste sur la chaîne TV M6 en prenant un congé sabbatique de plusieurs mois afin de se consacrer à la musique et préparer un album hommage à Nina Simone de 14 titres, dont Amsterdam, intitulé « Nina » qui devrait sortir sous le label Blue Line le 28 avril prochain.

🇿🇦 Ne me quitte pas

En Afrikaans chantée par Stef Bos dans l’émission « Liefde voor muziek » sur VTM le 11 avril prochain.

🎬 Le Moribond

« Seasons in the Sun » dans un film allemand. Synopsis: Lorsqu'une violente tempête perturbe le trafic ferroviaire et aérien allemand, cinq passagers très différents sont obligés de partager spontanément un taxi de Munich à Hambourg. Chacun d'eux a ses propres raisons de se lancer dans le voyage nocturne en petite voiture. Au fur et à mesure que le voyage progresse, leurs plans de vie et opinions opposés se heurtent, conduisant à des disputes, des révélations, des vérités désagréables et des escalades chaotiques. Finalement, ce voyage tumultueux mène à une connexion émotionnelle entre les cinq voyageurs qu'aucun d'entre eux n'aurait cru possible.

🎬 Ne me quitte pas

Dans un 1er film norvégien « Elskling » réalisé par Lilja Ingolfsdottir. Synopsis : Maria (40 ans) a longtemps travaillé dur pour organiser sa vie quotidienne. Son mari Sigmund voyage beaucoup et Maria est responsable de quatre enfants (dont deux sont les siens, issus d'un précédent mariage, et deux sont partagés). Avec des enfants en couches, un fils qui a besoin d'une attention particulière à l'école et un conflit qui s'envenime avec la fille adolescente qui menace d'aller vivre chez son père à plein temps, il est impossible de se suffire à soi-même.

🎬 Ne me quitte pas

Dans une série télévisée brésilienne « Travessia », produite par Novela Globo. Synopsis : Brisa est une travailleuse acharnée qui vit dans une petite ville de Maranhao, un État du nord-est du Brésil, avec son fiancé, Ari, et leur fils, Tonho. Juste avant leur mariage, Ari décide de se rendre à Rio de Janeiro pour enquêter sur Guerra, le propriétaire d'une entreprise de construction qui prévoit de détruire certains des bâtiments les plus traditionnels de Maranhao pour construire un nouveau complexe luxueux. Ari pense que si tout se passe comme prévu, il pourra bientôt faire venir sa famille à Rio de Janeiro, afin qu'ils puissent commencer une nouvelle et meilleure vie. Mais alors qu'il vit à Rio, Ari se rapproche de Chiara, la fille de Guerra, et finit par être séduit par leur monde de luxe et de pouvoir.

🎬 Les Vieux

Dans le projet de film documentaire « Éveil » par l'association d’audiovisuel située en France à Bordeaux, Les Embobinés. Le film Éveil est un documentaire inclusif, avec et par des personnes âgées et des artistes locaux, sur la thématique « non-essentiel ».

 
 
 
 
 

Suivez-nous sur Instagram

Tous les samedis, sur notre compte Instagram, des archives de la Fondation Brel commentées par France Brel

 
 
 
 
 
  
 
  
 
 
 
 
 
  
 
  
 
 
 
 
 
  
 
  
 
 
 
 
 

             

 
 
 

© Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2018.

 
 
 
Site Web 
 
Facebook 
 
Instagram 
 
Twitter 
 
YouTube
 
 
 
 
Direct Mail for Mac Ce courrier électronique est géré par Direct Mail pour Mac. En savoir plusSignaler un courrier indésirable