JEF 

Juin 2023 

Les  séances avec France,
des rencontres aux allures de cadeaux

 Ces derniers mois m’ont donné l’occasion d’animer de nombreuses « Séances avec France ». Ayant la chance d’organiser mon agenda en toute liberté, je les propose souvent lors de moments propices pour un grand nombre, à savoir les jours fériés ou durant les périodes de congés scolaires.

Dès le début des échanges dans l’intimité de notre Ciné Brel, j’évoque brièvement nos activités et publications mais surtout les intentions de transmission de la Fondation. Je les présente tel un arc-en-ciel, dessiné sous le gris du ciel de Bruxelles, reliant le trésor des archives rassemblées depuis plus de 40 ans avec le public toujours présent, curieux de l’homme et de l’artiste.

Dès les premiers instants, afin de mieux rencontrer ces regards qui me dévisagent, souhaitant faire fondre d’éventuelles convenances ou timidités, je m’intéresse aux provenances de ces personnes qui me font face, découvrant ainsi le son de leur voix à travers leurs réponses.

Qu’il s’agisse de présenter le tour de chant des Adieux de Jacques à l’Olympia ou l’un des deux films que j’ai réalisés sur la fin de sa vie, je tente d’établir un climat de proximité et avec enthousiasme j’entraine le public dans un échange qui se veut toujours informel. Je réponds simplement aux questions et je pratique un langage de vérité.

Ces séances, souvent marquées par l’émotion, se révèlent fréquemment des rencontres aussi improbables qu’inattendues. Ce fut le cas d’Armand, venu assister à l’une de ces projections. À l’issue de l’une d’elles, il m’apprend avoir fréquenté, comme Jacques, les bancs de l’Institut Saint-Viateur. Il me montre ensuite comme un trophée, son diplôme de fin d’études primaires, daté de juillet 1941, quand Jacky termine sa première année secondaire à l’Institut Saint-Louis. 

France Brel


 
 
 
 
 

Promenade audio-guidée

 
 

Profitons des beaux jours !

Pour écouter un récit qui danse entre souvenirs et émotions dans les rues du Bruxelles de Brel. Parcours de 1h15, 2h ou 2h40 au choix.

Possibilité de déposer les audio-guides après les heures d’ouverture de la Fondation Brel.

 
 
 
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Vos réactions

Très belle expérience, même pour une vraie Bruxelloise ! Carine

6 pieds sous terre, Jacques n’est pas mort. Il est à Bruxelles et France nous invite à le rencontrer. Merci à elle. Damien

Merci de m’avoir fait découvrir et redécouvrir toutes ces magnifiques chansons à travers la belle ville de Bruxelles. J’ai aimé l’entendre parler de Barbara et de leur relation, tout ça me donne une vision encore plus élargie de toutes leurs chansons. Myrtille

Une promenade originale au coeur d’un Bruxelles d’hier et d’aujourd’hui, une promenade vivante dans la Belgique de Jacques Brel qui nous emmène dans la vie, mais surtout dans la vérité d’un artiste et d’un poète qui a donné et continue à donner du sens à notre monde. Patrick 

 
 
 
 
 

Chaque mois, la Fondation Brel vous propose un extrait d’un des nombreux témoignages du film
« Le Pacifique ».

Ce mois-ci, Miche Brel 

 
 
 Miche Brel (extrait du film LE PACIFIQUE) 
 
 
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Nouvel extrait du tome II en préparation

 
 

À travers champs vers un hameau perdu

Le samedi 2 août 1947 à 14 heures, place Simonis, comme convenu, à quelques mètres de l’avenue des Gloires Nationales, un groupe de garçons de la Franche Cordée s’apprête à partir pour leur camp d’été. Après avoir agencé dans le fond du véhicule les malles en métal contenant le matériel, les sacs à dos et une série de bacs de bières les jeunes gens grimpent tout joyeux à l’arrière du véhicule et s’installent sur les bancs.

Parmi eux, Jef Vandertaelen membre de la cordée divertissement, Richard de Maubeuge, effacé derrière sa discrétion, Jacques Zwick avec sa joyeuse impertinence, Raymond Van Cappelen et Luc Hens toujours de bonne humeur. Jeune homme de conviction il est heureux de connaître la Franche Cordée où l’effort est sans cesse à l’honneur. Il est déterminé à y amener son grand ami d’enfance, Raphaël De Proft.

Le camion s’ébroue et prend la direction de Boninne-lez-Marche-les-Dames, dans la région de Namur. Si chacun est quelque peu bousculé lors de certains passages cahoteux sur des routes en mauvais état, tous se réjouissent de se retrouver pour ces quelques jours de vacances. Comme l’été dernier mon père se laisse envahir par la douceur de l’inconfort qu’offre ce camp au milieu de dame nature. Il est tellement heureux de pouvoir quitter la cité, ce milieu de prédilection fertile à toutes formes d’embourgeoisement comme il l’écrivait récemment dans l’éditorial du Grand Feu.

Au cours de longues promenades vers les rochers de Marche-les-Dames, dans la forêt de Boninne ou en fin de journée autour du feu de l’amitié, mon père profite sans se lasser des échanges avec chacun. Il écoute notamment Raymond Van Cappelen qui lui conte avec passion et moult détails les exploits des Quatre Fils Aymon. 🗝

🗝 Une légende ardennaise du XIIe, raconte l'histoire du célèbre cheval Bayard et des quatre fils Aymon, Allard, Guichard, Renaud et Richard. Charlemagne y apparaît comme perfide et sournois à l'inverse des quatre frères qui restent toujours fidèles au code de l'honneur chevaleresque.

Jacky profite de ce camp pour se rapprocher surtout de Jacques Zwick. Le jeune homme a cinq ans de plus que Jacky et ces quelques années d’écart accordent à l’étudiant en droit un statut d’aîné qui attire mon père. Les deux amis se retrouvent autour de leur sensibilité, de leur quête de justice, de leur sens de l’humour et de leur passion pour la littérature.

 Une image contenant texte, miroir, réflexion, noir

Description générée automatiquementJacques Zwick :

Il avait une connaissance assez extraordinaire, lacunaire, c’est-à-dire pas du tout systématique. Il avait une espèce de nez radar pour découvrir des grands dans la littérature. Il ne lisait peut être pas tellement mais il lisait bien, il choisissait bien. Il mettait la main sur ce qui était essentiel sur ce qui parlait à son intelligence et à sa sensibilité en se foutant complètement des normes, culturelles, traditionnelles ou habituelles[1].

Tout comme à la ville, en pleine nature les deux amis sont les derniers à saluer la lune avant de se glisser sous la tente. Lors de longues veillées que ni l’un ni l’autre ne souhaitent terminer, mon père lui confie son attirance pour le ciel étoilé, lui avouant qu’il aimerait tant aller dans une étoile d’où il verrait briller la nuit. Et chacun d’imaginer ce jour où ils verront les astres leur sourire comme le prédit Le Petit Prince à Saint Exupéry. Et ces propos font naître chez les deux Jacques une nouvelle idée de spectacle.

Une image contenant texte, fenêtre, extérieur, posant

Description générée automatiquement

[1] Propos de Jacques Zwick recueillis par Olivier Todd, Bruxelles, 1983.

 
 
 
 
 

Agenda

 Dimanche 18 juin à 21h

Brel symphonique, une soirée avec le Grand Jacques.
Informations et réservations : https://www.classicall.be/spectacle/brel/ 


 
 
 
 
 

Pendant ce mois de mai, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… 

🎬 Ne me quitte pas

Dans un film documentaire anglais réalisé par Salvatore Assenza. Synopsis. Ce film est biographique sur une femme russe qui est tombée amoureuse d'un français et a finalement déménagé en France d'abord et aux États-Unis ensuite, où elle réside aujourd'hui.

🎶 La Mort

« My Death » (Blau/Brel/Shuman) dans un nouvel arrangement pour piano, guitare et voix, inclus dans le feuillet « Bowie : Piano ». 

🎬 Amsterdam

Dans The Works, programme télévisé irlandais. Cet épisode portera sur le travail du musicien Gavin Friday, influencé dans son travail par Jacques Brel. 

 
 
 
 
 

             

 
 
 

© Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2018.

 
 
 
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