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JEF Avril 2021
J’arriveUn film de France Brel Des souvenirs jamais partagés
Souvent étonnant,
parfois bouleversant, ce document fort et intime retrace les parcours, décisions, humiliations, révoltes, remords et
renoncements de mon père, pris dans
le tourbillon des événements qu’il traverse durant ces quelques mois.
Le récit de ce film
biographique de 1h45, commence sur les marches du Palais des Festivals à Cannes, en mai 1973 et se termine par la traversée de l’Atlantique en janvier 1974. Les témoins directs familiaux, amicaux
et professionnels de cette période
tourmentée, restés discrets pour la plupart aux moments des faits, évoquent
aujourd’hui des souvenirs jamais
partagés. Toujours
avec pudeur et dignité, ils retrouvent les
mots de leurs émotions désormais recouvertes par le baume du temps écoulé. Riches de
leurs expériences, ils nous font découvrir un Brel intense et fragile, parfois violent et blessé, toujours
excessif à décréter ses vérités, jonglant avec ses
contradictions et se glissant volontiers dans le costume d’amuseur, en guise de réponse. Dans un climat de
sérénité et non sans humour, ils témoignent de leurs souvenirs et attachement
à cet homme hors du commun et nous racontent
leurs joies et étonnements de ce qu’ils ont vécu il y a presque cinquante ans. Face à chaque
interlocuteur, lors de ces beaux moments de rencontre, j’ai tenté d’apporter un
ton de dialogue, une atmosphère de confidence, de complicité. Il est évident
que jamais ni ma mère, ni certains témoins n’auraient osé parler avec une telle
liberté au micro de professionnels de l’interview. Mon statut de fille de
Jacques et la qualité de nos liens apportent assurément au récit une sincérité,
une puissance.
Ces
témoins transmettent aujourd’hui ce qu’ils estimaient à l’époque des faits,
être indécent d'exprimer par respect et affection vis-à-vis d’un mari, d’un
père, d’un ami, d’un patient, d’un homme qui méritait, tout simplement et comme
chacun de nous, le cadeau de la discrétion. France Brel
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Ce film restera programmé
dans nos locaux durant de nombreuses années, donnant ainsi la possibilité à
chacun de venir d’un peu plus loin le voir un jour, quand les mesures sanitaires
le permettront.
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| France continue à vous présenter les intentions de la chronique qu’elle écrit et l'illustre par un extrait
Dans cette Chronique de la vie de Jacques j’ai
souhaité mentionner le décor spatial mais aussi sonore de sa jeunesse. Cette
décision implique la présence dans mon récit de mots et expressions en bruxellois
tant appréciés par mon père tout au long de sa vie.
L’extrait proposé en
reprend quelques-uns, reconnaissables par une graphie distincte.
À la fin de l’été 1921, âgé de trente-huit ans, devenu
responsable commercial au Congo pour un vaste territoire, mon grand-père
revient enfin au pays après les quatre années de conflit (…) De retour en
Belgique, il écoute les récits familiaux et prend des nouvelles des uns et des
autres. Romain se soumet aux nombreuses questions de sa sœur Léontine qui
s’inquiète des dangers de ce pays lointain. Répondant avec humour à ses
craintes, son jeune frère lui confirme sa satisfaction d’avoir pris la bonne
décision, d’avoir quitté Zandvoorde. Tout à la joie de
retrouver Bruxelles, mon grand-père déambule dans ses rues, admire les
nouvelles constructions et découvre les innovations. Depuis son départ pour l’Afrique en 1909,
la ville a bien changé. De plus en plus
nombreuses sur les grands boulevards de la capitale, les voitures automobiles
serpentent, fument, pétaradent, klaxonnent et se faufilent entre trams et
piétons distraits ou audacieux qui traversent sans regarder… Ses pas le mènent
parfois vers un établissement À la Ville d’Ostende, situé chaussée
d’Anvers, repaire d’une association de fumeurs de pipe, dont il est amateur. Il
s’y laissera peut-être entraîner à faire une partie de Pietjesbak (421) ou de Vogelpick
(fléchettes). Amateur de billard français, aussi
appelé carambole, lors de ses séjours à Bruxelles il fréquente l’établissement
Les Mille Colonnes, le grand café bruxellois où il est aussi possible de
jouer aux cartes et aux dominos. S’éloignant sans se
retourner du cauchemar de la Grande Guerre qui a dévasté familles et campagnes,
les Belges pensent à se divertir pour mieux partager la joie profonde de la
liberté retrouvée. (…) De table en table,
toujours heureux de se rencontrer, de partager, de dialoguer, dans les nombreux
caberdouches,
(cafés fréquentés par une clientèle populaire) les Bruxellois, avec
simplicité et franchise, pratiquent leur accent, leur dialecte, avec
gourmandise dans un bel esprit de convivialité. Romain retrouve ces expressions
qui en disent bien plus qu’un long discours sur son appartenance à son pays
quand il répond par un large sourire à ceux qui lui demandent sur un ton
familier : Qu’est-ce que tu dis en bas de çà ? (Qu’en
penses-tu ?) À suivre…
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| Histoire de la Fondation Brel en 12 épisodes Episode 4/12
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| De juillet 1987 à décembre 1989
Cette année 1988, marque le 10e
anniversaire du décès de Jacques et les manifestations en hommage à mon père se
multiplient. L’une d’elles reste gravée dans ma mémoire… lire la suite
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| Pendant ce mois de mars, les oeuvres de Jacques Brel ont inspiré… | | |
| Ne me quitte pas Interprétée par Madalena Fernandes dans l’émission TV The Voice Kids Portugal. Voir un ami pleurer Au programme d'une cérémonie en hommage aux vétérans, organisée par la Fondation des vétérans des Pays-Bas. Le MoribondDans le film « Municipales » par le réalisateur Thomas Paulot. Synopsis : Décembre 2019. Les élections municipales vont avoir lieu dans quelques mois à Revin, petite ville de 6.000 habitants entourée par la forêt ardennaise dans la vallée de la Meuse. Le maire sortant prépare sa réélection, bien loin du spectacle politique national. Les préparatifs des fêtes de fin d’année installent la ville dans cette atmosphère si particulière de Noël, où tout s’active avant de s’endormir. Mais quelques jours auparavant, un homme, inconnu de la population locale, s’est porté candidat. Amsterdam Une traduction anglaise de Paul Roddie, publiée par l’Université d’Oxford dans la revue Modern Poetry in Translation, qui est spécialisée dans la traduction des plus grands poètes internationaux et qui fait référence dans le monde anglophone et bien au-delà. Les Bourgeois et Vesoul Dans le prochain spectacle « With », par la compagnie de danse RUDA, basée à Bruxelles, fondée par la chorégraphe et danseuse Ayelen Parolin. Le Plat PaysDans le documentaire « La France de Jean-Pierre Pernaut » réalisé par Catherine Hémery et Delphine Kluzek. AmsterdamInterprétée en anglais par Jesper Punk dans son prochain album « Under the Cover ». Ne me quitte pas Dans une version classique réalisée par Edwin Schimscheimer, diffusé le 25 mars sur une chaine de télévision néerlandaise en l’honneur de la chanteuse Liesbeth List. Ne me quitte pas Reprise par le groupe bruxellois Monique Sonique dans leur prochain album « Haine de la Haine ». Ces gens-làDans une adaptation en blues par l’artiste Thierry Mousty. AmsterdamTraduite et interprétée en allemand par le chanteur folk Gunnar Wiegand. Au suivantLes paroles de la chanson « Au suivant » en projet pour une impression sur des bacs à lumière pour l’éclairage des tunnels du rail à Schaerbeek. Ne me quitte pas Dans une traduction basque « Ez nazazu utzi » par l’artiste Patxi. | |
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| | © Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2020. | | |
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